Publié le 21/11/2022
Racket, activité sur les réseaux sociaux, bouc émissaire ... Les jeunes sont parfois cruels les uns envers les autres. Comment détecter les premiers signes de harcèlement ? Malheureusement, les victimes parlent peu, prises dans un cycle infernal. À travers cet article, vous allez découvrir comment détecter les premiers signaux.
Elle ou il traîne des pieds pour aller à l'école
Certains enfants adorent l’école, d’autres beaucoup moins. Tout est prétexte à manquer les cours, avec en première position la maladie inventée de toutes pièces. Si ce cas est assez fréquent et non spécifique au harcèlement scolaire, il faut toutefois y porter attention. Vous remarquerez que chez les enfants harcelés, ce rejet peut être bien plus prononcé. L’enfant peut en effet développer une crainte terrible qui se traduit par de fortes crises d’angoisse à l’approche des heures de cours. Discutez alors avec elle ou lui et demandez-lui par exemple : « Qu’est-ce que tu n’aimes pas à l’école ? ». Pour le rassurer, proposez-lui de l’accompagner lors des trajets. Cela vous permettra également d’avoir un œil sur ce qui se passe aux alentours du bâtiment.
Il ou elle perd souvent ses affaires
Cela fait plusieurs semaines que votre petite tête blonde perd ses affaires. Du moins, c’est ce qu’il vous dit. Sachez qu’il existe différentes formes de harcèlement. Le racket est un acte de violence qui en fait partie. Alors, si votre enfant vous demande de manière répétée une nouvelle trousse, un nouveau manteau… sous prétexte de les avoir perdus ou accidentellement abîmés, posez-vous les bonnes questions. Vous pouvez, par exemple, rencontrer le personnel académique pour leur demander s’ils auraient par hasard retrouvé les affaires de votre enfant. Si la réponse est négative, demandez-leur s’ils ont remarqué quelque chose de particulier/de différent ces derniers temps.
Le changement de comportement
Vous avez remarqué un changement soudain de comportement ? Il est fatigué, angoissé ou au contraire très agressif… Des signes plus cliniques peuvent également vous mettre la puce à l’oreille. Votre enfant a perdu l’appétit, a souvent des maux de ventre ou des nausées… Il peut également faire énormément de cauchemars, développer de l’eczéma, perdre ses cheveux ou avoir des dérèglements hormonaux pour les filles. Si le silence est d’or pour votre enfant, son corps ne pourra pas mentir. Les conséquences psychologiques sont telles qu’elles impactent fortement le corps. Restez donc vigilants à l’ensemble de ces alertes et instaurez une nouvelle fois le dialogue. Vous pouvez également en parler à son médecin. S’il persiste à se murer dans le silence, vous pouvez lui proposer d’en parler à une personne externe, comme un psychologue. C’est souvent plus facile pour eux de se confier à une personne hors du cercle familial ou proche.
Votre enfant n’a que très peu d’amis
Les personnes en situation de harcèlement sont parfois seules face à leurs agresseurs. Ainsi, si votre enfant ne vous parle jamais de ses amis ou qu’il n’est jamais invité chez ses copains, restez vigilant. Pour enrayer la situation, vous pouvez lui suggérer d’organiser une soirée à la maison. Si toutefois, il décline votre proposition, proposez-lui de l’inscrire à une activité extrascolaire où il pourra rencontrer de nouvelles personnes de son âge et peut-être nouer de véritables liens d’amitié. La solitude est la pire des situations pour une personne harcelée.
Pensez également à garder un œil sur ses réseaux sociaux. Le cyber-harcèlement prend de plus en plus d’ampleur en raison du succès des plateformes sociales…
Ses notes dégringolent
Ce signe-là découle généralement de sa phobie de l’école. Le primaire, le collège ou le lycée, qui devraient être des lieux où il se sent protégé, deviennent alors des endroits dangereux. En cours, il est angoissé par son ou ses harceleurs et a donc du mal à rester attentif. À la maison, il passe de mauvaises nuits et ressent de la fatigue à force de lutter psychologiquement contre cette pression constante. Il décroche alors tout simplement, et cela se ressent dans ses résultats scolaires. Quand il est en âge de le faire, il va même jusqu’à sécher les cours, sans en avertir personne. Ainsi, en plus de ses notes en chute libre, il accumule les retards et les absences.
De manière générale, il faut que vous restiez attentif au moindre changement : phobie scolaire, notes qui dégringolent, comportements inquiétants… Sans pour autant dramatiser la situation, il est nécessaire de noter ces faisceaux d’indices et de ne pas les minimiser. Quoi qu’il en soit, il est primordial d’instaurer un dialogue. Cet échange doit être implicite, au risque de le brusquer. Parlez-lui de ce phénomène en général : « Je sais que dans certains établissements, il y a des cas de harcèlement… As-tu déjà été témoin d’un tel acte dans ton établissement ? ». Il faut briser cette loi du silence et lui montrer qu’il peut compter sur vous s’il rencontre un quelconque problème.
Le numéro vert "Écoute école" est :
- gratuit depuis la Belgique, anonyme et confidentiel
- accessible du lundi au vendredi de 9h à 16h au 0800 95 580